Un cri d’alerte et surtout une invitation à la tolérance et à la fraternité.

En quelques secondes la vie d’un homme bascule en enfer.

De la fameuse dictée qui fut le prétexte à son arrestation à la " parade de dégradation " dans la grande cour de l'Ecole militaire ; de l'île du Diable au tristement célèbre procès de Rennes ; du mémorable
J'accuse de Zola à la réhabilitation douze longues années après son arrestation, le capitaine Dreyfus revit et tente de comprendre la catastrophe qui s'abat sur lui.

Grâce à cette démarche intellectuelle, une foi inébranlable en sa patrie et surtout une volonté de fer, il va sortir par l’intérieur de cet enfermement kafkaïen et devenir le premier acteur de sa propre réhabilitation.

Une pièce psychologique donc, pour que, selon l'expression consacrée, "
ça ne se reproduise pas". Ce cri d’alerte est aussi et surtout une invitation à la tolérance et à la fraternité.

D.A, mai 2007.

lundi 19 novembre 2007

International: Israël!

Le directeur du très prestigieux festival d'Israël nous avait fait l'honneur de se déplacer tout spécialement le 18 octobre dernier pour voir la pièce au Guichet Montparnasse. Il vient de nous inviter à jouer la pièce lors de la prochaine édition du Festival.

Dans le cadre de cette manifestation culturelle internationale de très haute tenue artistique, Yossi Tal-Gan nous propose donc (après avoir invité Peter Brook à représenter le théâtre français l'an dernier, excusez du peu...) de donner 2 ou 3 représentations exceptionnelles de notre Dreyfus sur la scène du MAABADA HALL (trad. "Le laboratoire", magnifique arène futuriste de 180 places située à proximité du théâtre municipal), en juin 2008. Une grande chance, donc, pour notre pièce créée il y a tout juste 3 mois dans un petit théâtre parisien!

Reste comme toujours à boucler le financement d'un tel projet (transport de l'équipe et du décor, logement, technique...), même si les comédiens joueront évidemment grâcieusement. Nos partenaires "historiques" prendront-ils la mesure de cette invitation et l'Ambassade de France sur place fera t-elle un geste pour nous permettre de concrétiser ce beau projet?

Nous vous tiendrons évidemment au courant sur ce blog dès que nous en saurons plus, mais il est certain que jouer "Dreyfus" à Jérusalem en 2008 est symbolique à plusieurs titres, en cette année du 60e anniversaire de la fondation de l'Etat et un siècle après le dénouement de l'Affaire.


Ajout du 12 mars 2008: La très discrète Fondation Sitcowsky (sous égide de la FJF) a décidé de soutenir notre projet, en acceptant de prendre en charge les frais de transport de notre petite équipe. Une première bonne nouvelle dans l'attente impatiente d'une réponse positive concernant notre demande d'aide de la part de Tobie Nathan, directeur de l'Institut français de Tel-Aviv et Conseiller culturel à l'Ambassade de France. Réponse qui tarde décidément à venir! Quant à nous... nous sommes déjà à Jérusalem...

jeudi 8 novembre 2007

Tournée!

Déjà les premières dates de tournée avec la


et notre partenaire le



Les dates de ces deux représentations ont été fixées aux vendredi 25 janvier à 20h30 (GODF) et lundi 10 mars à 14h (LICRA) 2008.

La première se tiendra rue Cadet, au siège de l'Ordre, dans le magnifique temple maçonnique Arthur Groussier de 300 places de style Napoléon III (voir photos: www.godf.org/visites_temples01.html) et sera ouverte à tous, gratuitement.

Le Grand Orient de France n'est pas un théâtre et ne dispose donc pas de centrale de réservation. Vous pouvez cependant réserver vos places par mail auprès du secrétariat. Contact: Mme Nicole Revidon: nicole.revidon@godf-asso.com ou 01 45 23 74 49 (heures ouvrables), afin d'accéder à ce lieu exceptionnel de représentation.


La seconde représentation (au profit de la LICRA) aura lieu près de Beaubourg, au sein du joli théâtre du centre culturel Wallonie-Bruxelles (180 places) et le Public sera essentiellement composé de lycéens et d'enseignants, dans le cadre de la fameuse "semaine de l'Education" organisée chaque année par notre partenaire, le Ministère de l'Education nationale.
Un débat sur "l'Affaire" aura lieu après cette dernière représentation avec un historien de la Ligue.

Une gageure à tous points de vue dans les deux cas (adaptation de mise en scène fort complexe) mais perspective évidemment enthousiasmante pour notre petite équipe artistique, peu de temps après les 32 premières représentations du Guichet Montparnasse...

vendredi 19 octobre 2007

Déjà la Dernière!

Toujours un peu triste une "Dernière".

Surtout bien sûr lorsqu'un projet théâtral a demandé plus d'un an de préparation, réuni autant d'acteurs et de partenaires et dépassé les espérances de ces instigateurs. Quelques déceptions de taille, il est est vrai. Et notamment, une démission- surprise et non motivée au bout d'une semaine de représentations de notre attaché de presse-chargé de diffusion... Et donc une absence logique de professionnels du théâtre sur lesquels nous comptions évidemment afin d'assurer à ce spectacle ambitieux un avenir immédiat.

Le bilan fut tout de même extrêmement positif pour une pièce jouée dans un petit lieu parisien à 19h, en pleine coupe du monde de rugby: 1.000 spectateurs (pour une salle de 50 places sur seulement 32 représentations), huit articles de presse et une interview radio, quatre débats d'une qualité exceptionnelle, près de 3.000 visiteurs de ce blog, les trois dernières semaines jouées à "guichets fermés"(!) et surtout... des commentaires de spectateurs extrêmement positifs dont témoigne notre "livre d'or".

Même s'il ne s'agit pas aujourd'hui de prolongations ni de reprise programmée, quelques perspectives de continuer à jouer la pièce nous réjouissent déjà! Enfin, grâce au DVD de la pièce en préparation, un dossier très complet pourra être envoyé aux directeurs de lieux pour leur saison 2009.

Les auteurs de ce blog vous remercient donc de nous avoir suivis tout au cours de la période de création de la pièce. Si Hélène a décidé de quitter aujourd'hui l'aventure, David Arveiller continuera de vous tenir au courant en temps réel de la période "d'exploitation" qui commence aujourd'hui. Souhaitons évidemment qu'elle connaisse de nombreux rebondissements!


Merci encore de tout coeur de l'intérêt que vous avez témoigné (et continuerez je l'espère, de témoigner) à ce projet.


David Arveiller et Hélène Lamblin

mardi 16 octobre 2007

Revue de presse: Cassandre (n°22)

Voici un drôle de sujet et d'engagement civique, s'agissant de défendre des idées de Justice, de Liberté, d'Universalisme et d'Humanité à travers le cas d'un officier de l'armée. C'est de l'homme qu'elle veut parler et pas du militaire, dit Pierrette Dupoyet qui signe cette pièce.

(...) La pièce porte sur les souffrances de Dreyfus. Ces souffrances sont doubles. D'abord psychiques puisque la machination contre lui, devenu bouc émissaire à cause de son patronyme, est grossière, brutale, infâme et humiliante, où l'on va jusqu'à lui suggérer de se suicider. Ensuite, s'y rajoutent des souffrances physiques car dans sa geôle, sur l'Île du Diable, on ne se contente pas de le priver d'air et de lumière. On finit par le torturer.

Le mérite de la pièce est de rappeler le côté humain de ce drame et de permettre de l'approcher par la vie, par le concret et de l'intérieur, et grâce à David Arveiller qui incarne la force de caractère de Dreyfus, son énergie, son espérance, son humanité, sa modestie et sa sincérité.
C'est tout sauf inutile, car aujourd'hui on retient de l'affaire Dreyfus surtout les héros agissant de l'extérieur, notamment Zola. Pour la postérité que nous sommes, donc dans la mémoire collective, Dreyfus n'existe pas en tant qu'individu. Le héros de l'affaire se nomme Zola. Dreyfus est passé du statut d'homme au statut d'une affaire. Ensuite, la pièce rappelle que pour Dreyfus sa réhabilitation n'a été en rien la fin des supplices. Son humiliation continue quand le gouvernement déclare que «l'incident est clos» (...)


Thomas Hahn

dimanche 14 octobre 2007

Débat du 14 octobre: last but no least...

Notre partenaire la Ligue des Droits de l'Homme, représentée par son ex- vice président Gilles Manceron et par l'historien au Centre d'histoire sociale Michel Dreyfus nous faisait l'honneur de conclure cette série de quatre débats au Guichet Montparnasse, en ce dimanche ensoleillé. Ce débat fut l'occasion d'élargir "l'Affaire" à toutes les problématiques d'injustice et d'intolérance que connut notre Monde au XXe siècle et de la remettre donc "en perspective". Les deux éminents historiens et votre serviteur répondirent ainsi aux questions posées par une salle archi-comble sur les origines, les tenants et les aboutissants de "l'Affaire" et sur le risque de la voir se reproduire dans d'autres lieux et en d'autres circonstances. Une belle leçon d'éthique et de sagesse, de la part d'une institution qui a toujours défendu le droit des êtres humains à la différence et à la liberté...

mercredi 10 octobre 2007

dimanche 7 octobre 2007

DEBAT DU 7 OCTOBRE: Enfin!





Je l'attendais depuis des mois, ce débat...

Le grand historien Vincent Duclert, premier véritable biographe d'Alfred Dreyfus ("L'Honneur d'un Patriote", 2006) et l'Ecole Normale Supérieure (l'une des institutions-phares de "l'Affaire") représentée par Christophe Charle, historien lui aussi très au fait de la question étaient enfin avec nous ce dimanche 7 octobre. Le précédent intervenant, le professeur Michel Drouin, avait d'ailleurs rendu hommage à ce dernier lors du débat du 30 septembre.

En dépit d'un léger incident (un spectateur de ses amis s'étant senti mal, le professeur Duclert dut l'accompagner à l'hôpital pendant la représentation...), l'intervention de nos experts dura 1h40. Elle fut passionnante, même si la salle, sans doute impressionnée par la notoriété et le prestige de l'orateur principal, posa cette fois trop peu de questions. Ce fut donc plus une conférence qu'un débat, même si la complémentarité des intervenants était évidente: Christophe Charle pour le contexte historique et Vincent Duclert pour l'Homme Dreyfus.

Une des petites-filles du Capitaine était notamment présente avec ses descendants, visiblement très émue par la pièce notamment lors du passage des lettres que la petite Jeanne (sa propre mère, donc!) écrivait à son père, prisonnier à l'île du Diable.

Notre dernier débat, organisé en partenariat avec la Ligue des Droits de l'Homme, se tiendra dimanche prochain 14 octobre à 16h30 et cloturera donc ce cycle des "débats du Guichet".

samedi 6 octobre 2007

jeudi 4 octobre 2007

mercredi 3 octobre 2007

Revue de presse : Tribune Juive









Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

dimanche 30 septembre 2007

DEBAT DU 30 SEPTEMBRE: combatif... et toujours aussi émouvant





L'un des tous grands spécialistes de "l'Affaire", le professeur Michel Drouin et son collègue très médiatisé Michel Winock (qui vient d'ailleurs de publier une biographie de Clémenceau remarquable... et remarquée) étaient réunis cet AM sur la scène du Guichet Montparnasse.

Ils ne furent pas d'accord sur tout, loin s'en faut. Le premier, très ému en parlant de Madeleine, petite fille de Dreyfus assassinée à Auschwitz, concluait que "l'Affaire" avait laissé des traces indélébiles dans les esprits, que l'Armée n'avait jamais vraiment fait son mea culpa et que tout n'avait donc pas été réglé en 1906; le second, plus optimiste, voyant au contraire dans la réhabilitation de Dreyfus la victoire de la Justice et d'une "certaine France".

Le débat fut passionné et terriblement argumenté pour ces deux historiens de grand talent, complices de longue date.
Le vrai gagnant de ce duel amical fut évidemment le Public, nombreux et attentif, qui posa des questions variées et enrichissantes.

Le programmateur du fameux "théâtre de la Cité" de Nice était dans la salle (en vue d'une tournée de la pièce dans le Midi) ainsi que Valérie Hannin, directrice de la rédaction de notre partenaire-presse "L'HISTOIRE" avec qui était organisée cette journée.

Encore un moment riche en réflexions et en émotions, donc.

A suivre dimanche prochain: l'intervention tant attendue du professeur Vincent Duclert, avec l'Ecole Normale Supérieure...

jeudi 27 septembre 2007

DEBAT avec les ENSEIGNANTS d'HISTOIRE-GEOGRAPHIE de l'ACADEMIE DE PARIS au lycée Henri IV


Ma camarade de scène Perrine Dauger et moi-même étions réunis ce jour au lycée Henri IV à l'invitation du Rectorat de l'Académie de Paris (avec l'historien Michel Drouin, Yaël Perl-Ruiz et Pierrette Dupoyet) afin de présenter notre pièce aux enseignants d'histoire-géographie des lycées parisiens. Bien peu parmi les 900 invités avaient malheureusement fait le déplacement en ce mercredi après-midi, alors qu'ils y avaient été conviés par Jean-Pierre Lauby, Inspecteur d'Académie, plusieurs semaines auparavant! Dommage vraiment que le corps enseignant parisien ne s'intéresse pas d'avantage à ce qui concerne l'Affaire Dreyfus, l'un des événements les plus marquants de l'histoire de notre pays et partie intégrante des programmes scolaires.

Heureusement, quelques-uns avaient tout de même répondu présents (et même en provenance de l'enseignement "libre" puisqu'une professeur d'histoire de la fameuse Ecole alsacienne était présente), aux côtés d'une classe de Seconde d'Henri IV, déjà venue voir la pièce et qui a activement participé à cette confrontation.

Le débat put donc malgré tout avoir lieu. Il était animé par l'Inspecteur général de l'Education Nationale Laurent Wirth (au centre sur la photo et qui avait évidemment vu la pièce) et se révéla très riche et intéressant.

En espérant bien entendu que la dizaine de professeurs présents aura été convaincue par l'intérêt de la pièce pour les jeunes lycéens dont elle a la charge, et que nous retrouverons donc prochainement les enseignants et leurs élèves au Guichet Montparnasse!... ou pourquoi pas venir jouer dans les établissements après le 20 octobre?

David Arveiller

lundi 24 septembre 2007

Compte-rendu du débat du 23 septembre 2007: émouvant...




Me Jean-Denis Bredin, de l'Académie Française, le professeur Philippe Oriol, les journalistes Ivan Levaï et Pierre Thivolet, Yaël Perl-Ruiz et Martine Le Blond Zola nous ont fait l'honneur et l'amitié de se réunir dimanche 23 septembre au théâtre du Guichet Montparnasse pour la pièce et le débat qui suivait
(L'héritage de l'Affaire, comme l'avait intitulé Philippe Oriol compte-tenu de la présence exceptionnelle des arrières-petites filles du capitaine Dreyfus et d'Emile Zola).

Dans la petite salle pleine à craquer, une quinzaine d'élèves de classe de Seconde du prestigieux lycée Henri IV étaient assis au premier rang avec leur professeur d'histoire (qui venait pour la 3e fois!). La petite fille du préfet Hénion (fondateur des fameuses "Brigades du Tigre", qui fut notamment chargé de la sécurité de Dreyfus au cours du procès de Rennes) nous faisait également l'honneur de sa présence ainsi que -entre autres- un représentant du ministère de la Culture, des spécialistes de l'Affaire mais aussi des profanes... une variété de spectateurs en somme!

Les commentaires très positifs sur cette journée furent émouvants pour notre petite équipe artistique. Une ambiance très conviviale donc, sur fond d'interventions d'une extrême qualité destinées à rappeler l'importance de ce sujet dans un monde fragile et en perte de repères.

Le tout filmé, en vue d'une future retransmission de la pièce sur la chaîne de télévision de notre partenaire "LCP- Assemblée Nationale".

samedi 15 septembre 2007

Revue de presse : "Femme actuelle"



Par Sarah Gandillot



Seul en scène

Le pari de Pierrette Dupoyet, auteur de « Dreyfus, l’affaire » : faire soliloquer Dreyfus, douze ans après le complot qui le broya. Seul en scène, Dreyfus - interprété par David Arveiller, qui réalise là une vraie performance -, revit son histoire. De son arrestation à la « parade de dégradation » dans la grande cour de l’Ecole militaire, de l’île du Diable au célèbre procès de Rennes, du « J’accuse », de Zola, à sa réhabilitation.

Ecoeurement, sentiment d’oppression, perte de répères, incompréhension, Dreyfus passe par tous les états. Et David Arveiller nous les transmet avec force et pudeur.

La mise en scène sombre et épurée de Stéphane Russel donne toute sa force au texte de Pierrette Dupoyet. On est pris dans le calvaire de cet homme meurtri, abattu, mais qui ne renonce jamais. Un second rôle féminin, interprété par Perrine Dauger, superbe de colère et d’engagement, vient illuminer la pièce. Et lui donner plus de force. Un moment fort. Un devoir de mémoire. Pour ne pas oublier qu'aujourd'hui encore, l'injustice n'est jamais très loin.

lundi 10 septembre 2007

Interview de David Arveiller, producteur et acteur de la pièce

(cliquez sur le titre pour voir la vidéo!) L'interview a été réalisée le 2 septembre 2007 vers 17h, trois jours avant la Première, le jour du "montage" du spectacle, dans la loge du comédien au théâtre du Guichet Montparnasse.

Revue de presse - "Matin Plus" ("Direct Matin" depuis 2008)


mercredi 5 septembre 2007

Salle comble pour la Première!

On faisait la queue devant le "Guichet" pour la Première ce 5 septembre 2007 !


Salle comble, public conquis... une belle récompense pour le travail de toute l'équipe.






Pierrette Dupoyet, auteur de la pièce et elle-même comédienne, était dans la salle. Elle a tenu à exprimer sa satisfaction quant à la mise en scène et à l'interprétation de son oeuvre et a apprécié l'introduction du personnage de Lucie Dreyfus alias Perrine Dauger, qui complète harmonieusement la performance du protagoniste.


Dans le Public: Monique Canto-Sperber, directrice de l'Ecole Normale Supérieure, Ivan Levaï, journaliste, Yael Perl Ruiz, arrière petite-fille du capitaine Dreyfus, Martine Le Blond- Zola, petite fille d'Emile Zola, Francine Lutenberg, conseillère culturelle de l'Ambassade d'Israël, Pierrette Dupoyet, l'auteur de la pièce, Antonia Malinova, comédienne et metteur en scène... et beaucoup d'autres spectateurs, Français ou non, intéressés par le sujet (voir photo ci-dessous: Ivan Levaï, Martine Zola, Yaël Perl-Ruiz -respectivement arrières-petites filles du capitaine Dreyfus et d'Emile Zola- et les comédiens).

lundi 3 septembre 2007

De la toile à la scène

A l'heure où la communication se résume à quelques mouvements de souris, la presse traditionnelle patauge dans la multitude des oeuvres. Alors qu'un service de presse théâtre d'un grand quotidien se résume à peine à deux temps pleins et à quelques pigistes, la meilleure volonté ne pourrait suffire à informer le public des 300 levers du rideau qui animent quotidiennement les soirées parisiennes. Après les grands théâtres et les comédiens de renom, quelle place reste-t-il aux créations, aux jeunes artistes, aux projets atypiques et audacieux ? Au travers du blogue, l'oeuvre se dévoile à nouveau aux yeux de tous, raconte son histoire et tente sa chance. Le public, enfin averti, seul, unique et légitime critique, participe au processus dès sa création. Il reste juge et maître du succès de l'oeuvre. Ainsi, entre toile et scène, l'art voit ressuscité son rêve exhibitionniste d'exister .

dimanche 2 septembre 2007

J-1 Interview de Perrine Dauger


Interview de la comédienne Perrine Dauger
Vidéo envoyée par helenelamblin

Dernières mises au point

La Première de "Dreyfus, l'Affaire..." aura lieu le 5 septembre à 19h. Derrière les volets fraîchements repeints du Guichet-Montparnasse qui savoure encore ses derniers jours de vacances, une dizaine de personnes s'active à mettre au point les derniers détails. Sous l'oeil attentif du metteur en scène Stéphane Russel, Antonio de Carvalho dirige les jeux de lumière de sa voix de bariton. Pas de petite salle et encore moins de petit spectacle pour cet habitué de Bobino. Les comédiens jouent et rejouent chaque passage jusqu'à la parfaite synchronisation avec la régie. Thomas Dewynter, comédien et concepteur de l'affiche du spectacle fige ce moment unique de son regard argentique.




mercredi 29 août 2007

Ecris-moi souvent, écris-moi longuement...


" Enfin le moment viendra, mon bon chéri, où j’aurai le bonheur extrême de te serrer sur mon cœur et de te rendre par ma présence de nouvelles forces."

Dès sa mise au secret, il est interdit à Alfred Dreyfus de rencontrer sa femme. Il n'est autorisé à lui écrire que le 5 décembre 1894.

Commence alors avec Lucie une correspondance exceptionnelle, moyen d'une résistance à l'écrasement, principe de survie à l'enfermement, lien ultime et décisif avec l'être aimé et la civilisation. Pendant près de cinq ans, jusqu'à son retour en France le 1er juillet 1899, avant et pendant sa déportation sur l'île du Diable, ils échangent de très nombreuses lettres, malgré les obstacles qu' y met l'administration pénitentiaire.
Elles donnent à lire une tragédie humaine, une histoire d'amour profonde et superbe et un combat pour la justice et la vérité. Les lettres de Lucie Dreyfus, pour une grande part inédites, révèlent le rôle méconnu qu' elle tint dans l'Affaire et auprès de son époux.



Alfred et Lucie Dreyfus, « Écris-moi souvent, écris-moi longuement… », Correspondance de l’île du Diable, 1894-1899, Editions Mille et une nuits, Librairie Arthème Fayard, octobre 2005.
Photo de Lucie Dreyfus extraite du site : www.chrono-dreyfus.com

mardi 21 août 2007

Si vous en parliez ?

Si vous partagez notre envie de raconter l'Histoire,
Si vous soutenez l'initiative de jeunes artistes,
Si vous aimez le théâtre différent,
Si vous rêvez d'un monde meilleur,
Si vous pensez qu'il ne faut pas oublier,
Si vous détestez l'injustice,
Si vous chérissez la liberté,

Alors parlez en autour de vous
Venez nombreux, déplacez vous,
Car le public est au spectacle
Ce que le souffle est à la vie.

mercredi 8 août 2007

Jour J moins un mois

Dernière ligne droite pour peaufiner le projet.
Les comédiens maîtrisent le texte, la mise en place est terminée, costumes et décors sont prêts. La création de l'univers sonore et des lumières est en cours. Les affiches et les flyers sont imprimés, les débats sont organisés... bref, les dés sont lancés.

Reste à répéter, encore... pour se familiariser à la scène, s'imprégner de l'atmosphère, ajuster les déplacements, entendre les bruits de l'île, les clés des lourdes serrures , la voix des gardiens, la sirène d'un lointain bateau qui transporte peut-être des nouvelles de l'autre bout du monde, de l'être aimé, des amis et des autres, pour s'évader quelques instants en pensées, pour croire que rien de tout ceci n'est réel et, simplement, pour garder l'espoir.
(photo extraite du site : www.interet-general.info)


mardi 17 juillet 2007

Si j'étais Dreyfus


Tout le travail du comédien repose sur sa capacité à incarner le personnage avec la plus grande sincérité. Cela représente des heures de travail, de nombreuses répétitions, une lecture attentive des écrits et de tout document pouvant apporter des informations quant à l'état d'esprit du Capitaine Dreyfus durant ces pénibles années d'isolement.

Que faisait-il chaque matin? Comment se déplaçait-il dans sa minuscule cellule? A quoi occupait-il ses interminables et semblables journées? Quelles étaient ses pensées intimes, son rituel de survie? Comment son corps luttait-il contre l'angoisse, la solitude, la malnutrition ?


Ce rôle est un véritable défi pour le comédien. Sur scène il sera Alfred Dreyfus, un être humain soumis à la complexité de ses sentiments face à une situation inimaginable.

samedi 7 juillet 2007

Quand l'Education Nationale s'en mêle...

Après plusieurs mois d'approche, les services de l'Education Nationale nous apportent enfin clairement leur soutien.

Les 900 enseignants d'histoire et géographie de l'Académie de Paris seront en effet informés dès la rentrée scolaire de notre projet théâtral par le Rectorat.

Ils seront en même temps conviés à un débat autour de la pièce. Ce débat se tiendra le mercredi 26 septembre dans le quartier latin, au lycée Henri IV. Il sera animé par l'équipe de la pièce (producteur, acteurs, metteur en scène et même auteur), Mme Yaël Perl Ruiz, arrière petite-fille du capitaine Dreyfus, M. le professeur Michel Drouin et très probablement, M. le professeur Michel Winock.

Parallèlement, la direction des affaires culturelles du Ministère de l'Education Nationale et de la Recherche (DAAC) a déjà diffusé les informations sur la pièce sur son site (http://www.ac-paris.fr/IMG/pdf/rentree20072degre.pdf).

Bonne nouvelle pour nous mais aussi pour les lycéens, auxquels "l'Affaire" semble trop souvent un sujet bien lointain et abstrait!

dimanche 1 juillet 2007

Les temps forts de l'Affaire


La journée du 15 octobre 1894 devait être celle d'une inspection de routine pour le brillant capitaine de 35 ans, stagiaire à l'Etat- Major. Il était évidemment bien loin de penser qu'un invraisemblable cauchemar de plus de 10 années allait débuter au ministère de la Guerre... En voici les événements les plus marquants :

1894, 15 octobre - Fameuse dictée et arrestation du Capitaine pour Haute Trahison
1894, 1 novembre - La Libre Parole médiatise l'affaire Dreyfus
1894, 22 décembre - Dreyfus déclaré coupable par le 1er conseil de Guerre
1895, 5 janvier - Dégradation de Dreyfus dans la grande cour de l'Ecole Militaire ("parade de dégradation")
1896, 15 février - Théodore Herzl publie "l’État juif"
1896 , mars - le Colonel Picquart (futur Ministre de la Guerre) découvre la culpabilité du commandant Esterhazy et informe immédiatement les généraux de l'Etat- major de l'impossibilité matérielle de la culpabilité de Dreyfus. Ceux- ci lui ordonnent de se taire et l'éloignent de Paris par précautions (sud tunisien...)
1896, novembre - Bernard Lazare dénonce l'illégalité du procès Dreyfus (condamné sur une pièce restée secrète et prétendument accablante)
1897, 15 novembre - Matthieu Dreyfus accuse publiquement Esterhazy
1898, 11 janvier - Esterhazy jugé par le 2e Conseil de Guerre et acquitté, au mépris de toute vraisemblance
1898, 13 janvier - Emile Zola publie son fameux "J'accuse !" dans "l'Aurore", le journal de Clémenceau
1898, 4 juin - Fondation de la ligue des Droits de l'homme par Ludovic Trarieux
1898, 18 juillet - Zola condamné à 1 an de prison pour diffamation part en exil en Angleterre
1898 , 30 août - Aveux et suicide du colonel Henry (l'auteur du faux destiné a posteriori à justifier la condamnation de Dreyfus)
1898, 11 octobre - Jean Jaurès publie "Les preuves"
1899, 19 janvier - Les antidreyfusards fondent la Ligue de la patrie française (qui deviendra plus tard l'"Action Française" de Charles Maurras)
1899, 3 juin - Ouverture du deuxième procès Dreyfus à Rennes dans une atmosphère survoltée
1899, 9 septembre - Dreyfus à nouveau condamné "pour Haute Trahison, avec circonstances atténuantes", par cinq voix contre deux, à 10 ans de réclusion.
1899, 19 septembre - Dreyfus gracié comme un coupable, sous condition de renoncer à son pourvoi en cassation, seule façon de faire légalement proclamer son innocence
1904, 5 mars - La Cour de Cassation accepte le pourvoi en révision du procès de Rennes
1906, 12 juillet - Réhabilitation pleine et entière du commandant Dreyfus.

Il sera décoré de la Légion d'Honneur mais "on" refusera de prendre en compte son ancienneté, ce qui lui interdira à tout jamais d'accéder aux plus hauts grades de l'Armée; devant ce dernier camouflet, il démissionnera de l'Armée (mais se réengagera pendant la Grande Guerre pour servir sa Patrie). Un anti-dreyfusard le blesse en 1908, lors de la cérémonie du transfert des cendres de Zola au Panthéon. Il s'éteint "naturellement" en 1935, avec le grade de Lieutenant- Colonel. L'une de ses petite-filles (Madeleine, fille de Jeanne) mourra, elle, assassinée au camp d'extermination d'Auschwitz...


Toutes les dates sur le site de la SIHAD: http://pockcity.ifrance.com/ajalbert.htm

dimanche 24 juin 2007

Dans les coulisses


Après trois semaines de répétition, les comédiens s'attaquent à une scène particulièrement difficile. Alfred Dreyfus et son épouse, brusquement réunis après cinq ans de séparation, prennent conscience ensemble que le drame n'est pas terminé.

Le metteur en scène Stéphane Russel travaille, avec une précision d'orfèvre, la sobriété de l'émotion de chacun pour rendre à la situation toute sa puissance dramatique. Il s'agit de plonger dans le coeur de deux êtres déchirés par l'insupportable injustice et de traduire les multiples nuances des sentiments qui les traversent.
Le personnage de Lucie, ajouté par le metteur en scène alors qu'il n'est pas forcément dans l'esprit de l'oeuvre originale, vient renforcer l'intensité du soliloque de Dreyfus et met en évidence l'omniprésence de sa femme dans son combat et dans ses pensées.

jeudi 21 juin 2007

Pourquoi cette pièce?

Note d'introduction à la pièce, par Mme Yaël PERL RUIZ, arrière petite- fille du capitaine Dreyfus (et membre de notre comité de patronage).

Voici maintenant plus d’un siècle, la Cour de Cassation rendait au Capitaine Dreyfus son honneur et sa liberté, en proclamant définitivement son innocence. "L’Affaire Dreyfus " c’est, bien sûr et avant toute chose, la victoire de la Justice sur ce concept sujet à toutes les dérives appelé Raison d’Etat. C’est aussi la souffrance d’un homme, un grand patriote, accusé du crime le plus odieux à ses yeux, le crime de trahison… Lui qui a toujours eu une foi inébranlable en la justice de son pays, a résisté stoïquement pendant 12 longues années pour prouver son innocence.
L’Affaire Dreyfus, c’est également le courage d’un homme extraordinaire, Emile Zola, qui s’est engagé et n’a pas hésité à mettre sa carrière et sa vie en péril pour défendre un innocent. Bien que cette Affaire soit apparemment du ressort de l’Histoire, il est important de continuer à en parler, tellement elle est riche d’enseignements grâce aux thèmes intemporels qu’elle aborde.

Voilà pourquoi cette pièce de théâtre est d’un grand intérêt pédagogique. Elle sensibilise le public et suscite un échange autour des valeurs de Justice, de Tolérance et des Droits de l’Homme. C’est évidemment dans cet esprit que nous avons souhaité organiser quatre débats (voir dates et thèmes ci-dessous) autour de la pièce. Débattre de ce sujet est important car, même au XXIe siècle dans nos sociétés démocratiques, les fléaux du racisme et de l’antisémitisme persistent.

Paris, le 19 juin 2007.

lundi 18 juin 2007

Les partenaires de l'Affaire...

Nous avons le plaisir de vous annoncer la participation de six partenaires prestigieux qui, nous l'espérons, oeuvreront dans leur domaine de compétences pour nous aider à transformer ce spectacle en événement culturel de la rentrée prochaine.

Partenaire naturel puisque la LDH a été créée en 1898 à l'occasion de l'affaire Dreyfus par Ludovic Trarieux, l'un des premiers dreyfusards (avec Victor Basch et Lucien Herr, le bibliothécaire de l'Ecole Normale Supérieure, tous trois évidemment "révisionnistes"). Dès le départ, la LDH clame sa volonté d'étendre son action à la défense de tout citoyen victime d'une injustice ou d'une atteinte à ses droits, ce qu'elle continue d'ailleurs aujourd'hui malgré des prises de position parfois contestées... Madeleine Rébérioux, présidente, avait déjà expressément "encouragé" le texte lors de sa publication en 1994. L'institution va aujourd'hui plus loin en devenant partenaire du projet (et en organisant un débat autour de la pièce le 14 octobre).



Compte tenu la qualité des experts qui composent notre comité de patronage, la revue L'Histoire ne pouvait pas rester en-dehors de notre projet.
Depuis vingt-cinq ans, elle publie les historiens les plus réputés, ceux qui renouvellent l'approche des grandes questions et font partager leur passion. Le professeur Winock, membre éminent de notre comité (et co-animateur du débat du 30 septembre prochain) en est d'ailleurs l'un des fondateurs.

LCP - Assemblée nationale remplit une mission de service public, d'information et de formation des citoyens à la vie publique, notamment par des programmes civiques. L'éternelle actualité de "l'Affaire" et son traitement au théâtre ont sucité un vif intérêt du directeur des programmes, qui souhaite filmer la pièce pour une diffusion sur l'antenne après le 20 octobre.


France Culture est bien entendu à nos côtés. L'analyse des interactions entre passé et présent, entre mémoire et histoire, et surtout l'expression du fait historique dans la démarche artistique sont autant d'approches qui correspondent à notre pièce, qui a aussi un but pédagogique (voir article sur le soutien du Ministère de l'Education nationale). David Kessler, directeur de cette station à très hauts niveaux d'exigeance et de qualité, a rapidement répondu favorablement à notre proposition de partenariat.







Le groupe HEC, au sein duquel le comédien enseigne depuis quelques années, a logiquement allongé la liste de nos partenaires...


Par son niveau d'excellence, ses réseaux d'information et sa grande ouverture d'esprit (le groupe s'est récemment associé à la fameuse pièce de Koltès à la Comédie Française, "Le retour au désert"), la Grande Ecole est tout indiquée pour aider à promouvoir un projet artistique ambitieux, même s'il dispose évidemment de peu de moyens financiers.


Enfin, Le Grand Orient de France est tout récemment venu clore cette liste, suite à la rencontre fructueuse du comédien avec Me Quillardet... Association animée par deux grands principes, le respect d'une Tradition héritée des fondateurs de la Franc-maçonnerie et la recherche de progrès pour l'amélioration de l'Homme et de la Société, elle avait soutenu le capitaine Dreyfus dans son combat et se retrouve donc naturellement à nos côtés aujourd'hui.

lundi 11 juin 2007

Les "débats du Guichet"... et de 4!

La présence de membres de notre comité de patronage (composé uniquement d'éminents spécialistes de Dreyfus) associée à celle d'un partenaire pour prolonger la pièce par une "conférence-débat" ayant suscité l'enthousiasme, nous avons le plaisir d'annoncer trois nouveaux événements (en plus de la représentation- débat avec la revue "L'Histoire" déjà programmée le 30 septembre; voir détails ci-dessous) :

  • Dimanche 23 septembre avec Me Jean- Denis BREDIN, de l'Académie Française, M. le professeur Philippe ORIOL et M. Ivan LEVAI, journaliste, en présence de Mmes Yaël Perl Ruiz et de Martine Le Blond- Zola, arrières petite-filles du Capitaine Dreyfus et d'Emile Zola. La chaîne "LCP- ASSEMBLEE NATIONALE" s'associera à cette journée et son directeur adjoint des programmes, M. Jean-Pierre Gratien, sera d'ailleurs présent.


  • Dimanche 7 octobre avec le célèbre biographe de Dreyfus, le professeur Vincent DUCLERT, et l'ECOLE NORMALE SUPERIEURE, l'un des hauts lieux du dreyfusisme (Mme Canto- Sperber, directrice de l'ENS, et MM. les professeurs Charle et Pécout). Pour allonger la liste des écoles, le groupe HEC sera partenaire de cette représentation.

  • Dimanche 14 octobre avec les historiens Gilles MANCERON et Michel DREYFUS, représentation parrainée par la LIGUE des DROITS de L'HOMME, institution créée en 1898 en pleine "Affaire" et en lien direct avec celle- ci.


La pièce débute à 15h et sera donc suivie du débat au théâtre vers 16h30 (fin prévue: 18h/ 18h30).



Un tableau récapitulatif des différents événements est régulièrement mis à jour au bas de ce blog.

lundi 4 juin 2007

Une affaire d'experts: conférence- débat le 30 septembre 2007

Afin de proposer une approche documentée et originale au public déjà très nombreux à s'intéresser à "l'événement de la rentrée", un comité d'experts se réunira à tour de rôle lors de conférences-débats qui suivront certaines représentations.

Les historiens de renom et spécialistes de "l'Affaire", MM. les professeurs Michel Drouin (auteur du fameux "Dictionnaire Dreyfus") et Michel Winock (Sciences- Po, auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet) nous feront l'honneur d'animer la conférence- débat qui suivra la représentation exceptionnelle du dimanche 30 septembre à 15h, en partenariat avec la revue "L'Histoire" (débat à 16h30).

Un premier rendez- vous pour les "débats du Guichet". Une initiative qui sera évidemment renouvelée tout au long de ces 7 semaines de représentations. A suivre, donc !





mardi 8 mai 2007

Un héros bien discret...

Une série de conférences, quelques expositions, l'édition d'un nouveau timbre, la statue de TIM, une plaque à l'angle d'une rue de Mulhouse... voilà en somme l'hommage rendu au Capitaine cent ans après sa réhabilitation. "C'est un peu court, jeune homme!" On aurait pu penser qu'une telle commémoration eut occupé l'esprit de tous, tant l'affaire Dreyfus a secoué la France et contribué à la lutte pour le respect des Droits de l'Homme. Cette pensée, suivie de la rencontre d'un comédien et d'un texte sont à l'origine du premier projet d'une nouvelle compagnie de théâtre, "la lune opaline". Entre coupe du monde et télé-réalité, comment sensibiliser les jeunes, réveiller les consciences endormies et exorciser sans répit la fâcheuse tendance de l'Homme à opprimer ses semblables? Autant que de distraire, le théâtre est aussi une merveilleuse invention pour transmettre des messages, des pensées, des histoires parfois horribles et souvent vraies. Indéniablement engagée, humaine et pédagogique, notre aventure commencera au Guichet-Montparnasse en septembre 2007 et se poursuivra tant qu'il y aura des oreilles attentives à la mémoire collective.

vendredi 27 avril 2007

12 juillet 1906, 100 ans déjà...


Capitaine de l'Armée française dégradé en 1894 pour avoir prétendument divulgué des secrets militaires à l'Allemagne, Alfred Dreyfus sera réhabilité par la Cour de Cassation 12 ans plus tard seulement... Après avoir effectué cinq ans de bagne en Guyane, il s'était à nouveau entendu déclaré coupable de Haute Trahison en 1899, au mépris de toute vraisemblance. Toutes les preuves attestaient en effet depuis 1896 de la culpabilité d'un certain commandant Esterházy et donc de son innocence! Gracié par le président Loubet en septembre 1899 comme peut l'être un coupable, Alfred Dreyfus sera enfin complètement innocenté, réintégré en 1906 avec le grade de Chef de bataillon (commandant) et décoré de la Légion d'Honneur.
Portrait peint par Cécile Cane.