Un cri d’alerte et surtout une invitation à la tolérance et à la fraternité.

En quelques secondes la vie d’un homme bascule en enfer.

De la fameuse dictée qui fut le prétexte à son arrestation à la " parade de dégradation " dans la grande cour de l'Ecole militaire ; de l'île du Diable au tristement célèbre procès de Rennes ; du mémorable
J'accuse de Zola à la réhabilitation douze longues années après son arrestation, le capitaine Dreyfus revit et tente de comprendre la catastrophe qui s'abat sur lui.

Grâce à cette démarche intellectuelle, une foi inébranlable en sa patrie et surtout une volonté de fer, il va sortir par l’intérieur de cet enfermement kafkaïen et devenir le premier acteur de sa propre réhabilitation.

Une pièce psychologique donc, pour que, selon l'expression consacrée, "
ça ne se reproduise pas". Ce cri d’alerte est aussi et surtout une invitation à la tolérance et à la fraternité.

D.A, mai 2007.

samedi 15 septembre 2007

Revue de presse : "Femme actuelle"



Par Sarah Gandillot



Seul en scène

Le pari de Pierrette Dupoyet, auteur de « Dreyfus, l’affaire » : faire soliloquer Dreyfus, douze ans après le complot qui le broya. Seul en scène, Dreyfus - interprété par David Arveiller, qui réalise là une vraie performance -, revit son histoire. De son arrestation à la « parade de dégradation » dans la grande cour de l’Ecole militaire, de l’île du Diable au célèbre procès de Rennes, du « J’accuse », de Zola, à sa réhabilitation.

Ecoeurement, sentiment d’oppression, perte de répères, incompréhension, Dreyfus passe par tous les états. Et David Arveiller nous les transmet avec force et pudeur.

La mise en scène sombre et épurée de Stéphane Russel donne toute sa force au texte de Pierrette Dupoyet. On est pris dans le calvaire de cet homme meurtri, abattu, mais qui ne renonce jamais. Un second rôle féminin, interprété par Perrine Dauger, superbe de colère et d’engagement, vient illuminer la pièce. Et lui donner plus de force. Un moment fort. Un devoir de mémoire. Pour ne pas oublier qu'aujourd'hui encore, l'injustice n'est jamais très loin.

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