Un cri d’alerte et surtout une invitation à la tolérance et à la fraternité.

En quelques secondes la vie d’un homme bascule en enfer.

De la fameuse dictée qui fut le prétexte à son arrestation à la " parade de dégradation " dans la grande cour de l'Ecole militaire ; de l'île du Diable au tristement célèbre procès de Rennes ; du mémorable
J'accuse de Zola à la réhabilitation douze longues années après son arrestation, le capitaine Dreyfus revit et tente de comprendre la catastrophe qui s'abat sur lui.

Grâce à cette démarche intellectuelle, une foi inébranlable en sa patrie et surtout une volonté de fer, il va sortir par l’intérieur de cet enfermement kafkaïen et devenir le premier acteur de sa propre réhabilitation.

Une pièce psychologique donc, pour que, selon l'expression consacrée, "
ça ne se reproduise pas". Ce cri d’alerte est aussi et surtout une invitation à la tolérance et à la fraternité.

D.A, mai 2007.

mercredi 29 août 2007

Ecris-moi souvent, écris-moi longuement...


" Enfin le moment viendra, mon bon chéri, où j’aurai le bonheur extrême de te serrer sur mon cœur et de te rendre par ma présence de nouvelles forces."

Dès sa mise au secret, il est interdit à Alfred Dreyfus de rencontrer sa femme. Il n'est autorisé à lui écrire que le 5 décembre 1894.

Commence alors avec Lucie une correspondance exceptionnelle, moyen d'une résistance à l'écrasement, principe de survie à l'enfermement, lien ultime et décisif avec l'être aimé et la civilisation. Pendant près de cinq ans, jusqu'à son retour en France le 1er juillet 1899, avant et pendant sa déportation sur l'île du Diable, ils échangent de très nombreuses lettres, malgré les obstacles qu' y met l'administration pénitentiaire.
Elles donnent à lire une tragédie humaine, une histoire d'amour profonde et superbe et un combat pour la justice et la vérité. Les lettres de Lucie Dreyfus, pour une grande part inédites, révèlent le rôle méconnu qu' elle tint dans l'Affaire et auprès de son époux.



Alfred et Lucie Dreyfus, « Écris-moi souvent, écris-moi longuement… », Correspondance de l’île du Diable, 1894-1899, Editions Mille et une nuits, Librairie Arthème Fayard, octobre 2005.
Photo de Lucie Dreyfus extraite du site : www.chrono-dreyfus.com

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