Un cri d’alerte et surtout une invitation à la tolérance et à la fraternité.

En quelques secondes la vie d’un homme bascule en enfer.

De la fameuse dictée qui fut le prétexte à son arrestation à la " parade de dégradation " dans la grande cour de l'Ecole militaire ; de l'île du Diable au tristement célèbre procès de Rennes ; du mémorable
J'accuse de Zola à la réhabilitation douze longues années après son arrestation, le capitaine Dreyfus revit et tente de comprendre la catastrophe qui s'abat sur lui.

Grâce à cette démarche intellectuelle, une foi inébranlable en sa patrie et surtout une volonté de fer, il va sortir par l’intérieur de cet enfermement kafkaïen et devenir le premier acteur de sa propre réhabilitation.

Une pièce psychologique donc, pour que, selon l'expression consacrée, "
ça ne se reproduise pas". Ce cri d’alerte est aussi et surtout une invitation à la tolérance et à la fraternité.

D.A, mai 2007.

dimanche 24 juin 2007

Dans les coulisses


Après trois semaines de répétition, les comédiens s'attaquent à une scène particulièrement difficile. Alfred Dreyfus et son épouse, brusquement réunis après cinq ans de séparation, prennent conscience ensemble que le drame n'est pas terminé.

Le metteur en scène Stéphane Russel travaille, avec une précision d'orfèvre, la sobriété de l'émotion de chacun pour rendre à la situation toute sa puissance dramatique. Il s'agit de plonger dans le coeur de deux êtres déchirés par l'insupportable injustice et de traduire les multiples nuances des sentiments qui les traversent.
Le personnage de Lucie, ajouté par le metteur en scène alors qu'il n'est pas forcément dans l'esprit de l'oeuvre originale, vient renforcer l'intensité du soliloque de Dreyfus et met en évidence l'omniprésence de sa femme dans son combat et dans ses pensées.

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