Un cri d’alerte et surtout une invitation à la tolérance et à la fraternité.

En quelques secondes la vie d’un homme bascule en enfer.

De la fameuse dictée qui fut le prétexte à son arrestation à la " parade de dégradation " dans la grande cour de l'Ecole militaire ; de l'île du Diable au tristement célèbre procès de Rennes ; du mémorable
J'accuse de Zola à la réhabilitation douze longues années après son arrestation, le capitaine Dreyfus revit et tente de comprendre la catastrophe qui s'abat sur lui.

Grâce à cette démarche intellectuelle, une foi inébranlable en sa patrie et surtout une volonté de fer, il va sortir par l’intérieur de cet enfermement kafkaïen et devenir le premier acteur de sa propre réhabilitation.

Une pièce psychologique donc, pour que, selon l'expression consacrée, "
ça ne se reproduise pas". Ce cri d’alerte est aussi et surtout une invitation à la tolérance et à la fraternité.

D.A, mai 2007.

mercredi 2 juillet 2008

AVIGNON 2008: bilan (provisoire!) en demi-teinte


Le Off d'Avignon qui demande tant d'efforts de préparation et sur lequel repose l'avenir de la pièce compte tenu d'un investissement extrêmement important, avait débuté comme prévu au théâtre "Le Cabestan" jeudi 10 juillet.

Débuts bien difficile: avec trois autres pièces, nous avons été mystérieusement "oubliés" de l'édition-papier du Programme du Off, cette édition ayant été publiée et diffusée à 160.000 exemplaires dans toute la France! Résultat immédiat pour notre petite pièce qui avait fait salle comble à Paris: 10 spectateurs maximum les deux premiers jours, 30 maximum ensuite... pour une jauge de 90 places!

La fameuse gazette théâtrale La Terrasse (édition spéciale "Avignon 2008") nous avait heureusement consacré un bel article avant la Première et plusieurs institutions partenaires nous avaient annoncés (LICRA par exemple). Nous avons même obtenu entre temps trois critiques extrêmement positives: le fameux site théâtral rueduthéâtre, un autre site spécialisé (strictement-confidentiel) et surtout le célèbre quotidien régional "Vaucluse Matin- Dauphiné Libéré".
Sans parler d'un long interview paru sur le fameux site Les Trois Coups le 14 août, qui fut d'ailleurs mené à "l'Orangerie" (où fut également filmé le débat exceptionnel du 19 juillet: voir photos dans l'article ci-dessous).

Cette médiatisation, bien réconfortante, pèse malheureusement bien peu au milieu d'un magma de 1.000 pièces et surtout au regard de cet oubli dans le programme, extrêmement dommageable pour nous.

"Erreur informatique", a t-on fait valoir dès le début à la direction du Off pour justifier l'oubli. Peut-être... même si on avait essayé de faire croire jusqu'à la fin à notre héros qu'il était victime d'une "erreur judiciaire"! Pour étayer ce parallèle, iI semblerait que la direction du Off ait été mise au courant de ce bug plusieurs semaines avant l'ouverture du Festival. Et pas un mot ni la moindre information de leur part jusqu'à ce que nous découvrions le problème en ouvrant candidement le programme la veille de notre "Première". Réaction au bout de quelques jours, après âpre négociation: remboursement des frais d'inscription, commande de tracts supplémentaires à notre imprimeur et mail aux professionnels! Pas de réédition du catalogue ni même d'impression d'un erratum glissé dans tous les programmes incomplets. Rien en somme qui fut à la mesure du préjudice énorme que nous subissons de ce seul fait.
Nous sommes une petite compagnie, personne ne nous connaît... nous comptons donc pour rien, c'est logique... Quant à la presse, en dépit de nos efforts pour la prévenir dès le début juillet, elle s'est malheureusement bien peu intéressée jusqu'à il y a quelques jours à ce nouveau "dérapage avignonnais". Une médiatisation accrue aurait pourtant seule permis de rendre justice aux quatre compagnies "oubliées du off" et leur permettre de retrouver un peu de visibilité. Seul un bref article bien tardif dans "Vaucluse Matin" du 30 juillet et un autre dans "La Provence" du même jour (!) en font mention.

Reste à espérer que les quelques programmateurs qui ont entendu parler de la pièce et se sont déplacés pour la voir en Avignon (une vingtaine seulement) l'auront jugé intéressante et surtout digne de figurer au cours de la saison prochaine sur les affiches des lieux qu'ils dirigent. Deux ou trois pistes semblent intéressantes à ce stade, même si nous n'en saurons vraiment plus sur leurs intentions pour la saison prochaine qu'à la rentrée. De cela dépendra évidemment la poursuite ou non de l'aventure de notre cher Capitaine.

Merci enfin et surtout au public, trop peu nombreux au cours de ces 24 représentations (500 spectateurs environ), mais extrêmement enthousiaste à l'issue des séances (vous pourrez en juger prochainement ici-même par le nombre et la qualité des commentaires de notre livre d'or). C'est bien cet enthousiasme qui nous a aidé à "tenir le coup" au cours de ce mois un peu éprouvant, il faut bien l'avouer. Et qui nous fait penser qu'il ne serait peut-être pas inepte de revenir l'an prochain avec la pièce... dans des conditions améliorées, évidemment.


Avignon: le "Palais"