Un cri d’alerte et surtout une invitation à la tolérance et à la fraternité.

En quelques secondes la vie d’un homme bascule en enfer.

De la fameuse dictée qui fut le prétexte à son arrestation à la " parade de dégradation " dans la grande cour de l'Ecole militaire ; de l'île du Diable au tristement célèbre procès de Rennes ; du mémorable
J'accuse de Zola à la réhabilitation douze longues années après son arrestation, le capitaine Dreyfus revit et tente de comprendre la catastrophe qui s'abat sur lui.

Grâce à cette démarche intellectuelle, une foi inébranlable en sa patrie et surtout une volonté de fer, il va sortir par l’intérieur de cet enfermement kafkaïen et devenir le premier acteur de sa propre réhabilitation.

Une pièce psychologique donc, pour que, selon l'expression consacrée, "
ça ne se reproduise pas". Ce cri d’alerte est aussi et surtout une invitation à la tolérance et à la fraternité.

D.A, mai 2007.

mardi 17 juillet 2007

Si j'étais Dreyfus


Tout le travail du comédien repose sur sa capacité à incarner le personnage avec la plus grande sincérité. Cela représente des heures de travail, de nombreuses répétitions, une lecture attentive des écrits et de tout document pouvant apporter des informations quant à l'état d'esprit du Capitaine Dreyfus durant ces pénibles années d'isolement.

Que faisait-il chaque matin? Comment se déplaçait-il dans sa minuscule cellule? A quoi occupait-il ses interminables et semblables journées? Quelles étaient ses pensées intimes, son rituel de survie? Comment son corps luttait-il contre l'angoisse, la solitude, la malnutrition ?


Ce rôle est un véritable défi pour le comédien. Sur scène il sera Alfred Dreyfus, un être humain soumis à la complexité de ses sentiments face à une situation inimaginable.

samedi 7 juillet 2007

Quand l'Education Nationale s'en mêle...

Après plusieurs mois d'approche, les services de l'Education Nationale nous apportent enfin clairement leur soutien.

Les 900 enseignants d'histoire et géographie de l'Académie de Paris seront en effet informés dès la rentrée scolaire de notre projet théâtral par le Rectorat.

Ils seront en même temps conviés à un débat autour de la pièce. Ce débat se tiendra le mercredi 26 septembre dans le quartier latin, au lycée Henri IV. Il sera animé par l'équipe de la pièce (producteur, acteurs, metteur en scène et même auteur), Mme Yaël Perl Ruiz, arrière petite-fille du capitaine Dreyfus, M. le professeur Michel Drouin et très probablement, M. le professeur Michel Winock.

Parallèlement, la direction des affaires culturelles du Ministère de l'Education Nationale et de la Recherche (DAAC) a déjà diffusé les informations sur la pièce sur son site (http://www.ac-paris.fr/IMG/pdf/rentree20072degre.pdf).

Bonne nouvelle pour nous mais aussi pour les lycéens, auxquels "l'Affaire" semble trop souvent un sujet bien lointain et abstrait!

dimanche 1 juillet 2007

Les temps forts de l'Affaire


La journée du 15 octobre 1894 devait être celle d'une inspection de routine pour le brillant capitaine de 35 ans, stagiaire à l'Etat- Major. Il était évidemment bien loin de penser qu'un invraisemblable cauchemar de plus de 10 années allait débuter au ministère de la Guerre... En voici les événements les plus marquants :

1894, 15 octobre - Fameuse dictée et arrestation du Capitaine pour Haute Trahison
1894, 1 novembre - La Libre Parole médiatise l'affaire Dreyfus
1894, 22 décembre - Dreyfus déclaré coupable par le 1er conseil de Guerre
1895, 5 janvier - Dégradation de Dreyfus dans la grande cour de l'Ecole Militaire ("parade de dégradation")
1896, 15 février - Théodore Herzl publie "l’État juif"
1896 , mars - le Colonel Picquart (futur Ministre de la Guerre) découvre la culpabilité du commandant Esterhazy et informe immédiatement les généraux de l'Etat- major de l'impossibilité matérielle de la culpabilité de Dreyfus. Ceux- ci lui ordonnent de se taire et l'éloignent de Paris par précautions (sud tunisien...)
1896, novembre - Bernard Lazare dénonce l'illégalité du procès Dreyfus (condamné sur une pièce restée secrète et prétendument accablante)
1897, 15 novembre - Matthieu Dreyfus accuse publiquement Esterhazy
1898, 11 janvier - Esterhazy jugé par le 2e Conseil de Guerre et acquitté, au mépris de toute vraisemblance
1898, 13 janvier - Emile Zola publie son fameux "J'accuse !" dans "l'Aurore", le journal de Clémenceau
1898, 4 juin - Fondation de la ligue des Droits de l'homme par Ludovic Trarieux
1898, 18 juillet - Zola condamné à 1 an de prison pour diffamation part en exil en Angleterre
1898 , 30 août - Aveux et suicide du colonel Henry (l'auteur du faux destiné a posteriori à justifier la condamnation de Dreyfus)
1898, 11 octobre - Jean Jaurès publie "Les preuves"
1899, 19 janvier - Les antidreyfusards fondent la Ligue de la patrie française (qui deviendra plus tard l'"Action Française" de Charles Maurras)
1899, 3 juin - Ouverture du deuxième procès Dreyfus à Rennes dans une atmosphère survoltée
1899, 9 septembre - Dreyfus à nouveau condamné "pour Haute Trahison, avec circonstances atténuantes", par cinq voix contre deux, à 10 ans de réclusion.
1899, 19 septembre - Dreyfus gracié comme un coupable, sous condition de renoncer à son pourvoi en cassation, seule façon de faire légalement proclamer son innocence
1904, 5 mars - La Cour de Cassation accepte le pourvoi en révision du procès de Rennes
1906, 12 juillet - Réhabilitation pleine et entière du commandant Dreyfus.

Il sera décoré de la Légion d'Honneur mais "on" refusera de prendre en compte son ancienneté, ce qui lui interdira à tout jamais d'accéder aux plus hauts grades de l'Armée; devant ce dernier camouflet, il démissionnera de l'Armée (mais se réengagera pendant la Grande Guerre pour servir sa Patrie). Un anti-dreyfusard le blesse en 1908, lors de la cérémonie du transfert des cendres de Zola au Panthéon. Il s'éteint "naturellement" en 1935, avec le grade de Lieutenant- Colonel. L'une de ses petite-filles (Madeleine, fille de Jeanne) mourra, elle, assassinée au camp d'extermination d'Auschwitz...


Toutes les dates sur le site de la SIHAD: http://pockcity.ifrance.com/ajalbert.htm